oct 222013
 

42,195km sera ma seule et unique réponse pour cette course, au demeurant très sympathique et que je recommande !

Je ne parlerai pas trop de ma course : c’est facile, je suis parti sur 4’15/km. J’aurais aimé partir moins vite (plutôt 4’20 sur les 5 premiers pour rattraper ensuite), mais étant donné la progression globale, je n’ai fait que me retenir, mais sans parvenir à ralentir. Quoiqu’il en soit, et comme je m’y attendais, le régime était trop sévère, et au 18è km, je décide de lâcher l’affaire. Impossible de viser un chrono en rapport avec ce que j’avais fait il y a 6 mois, ce sera donc une balade sur les 24 km restants. Je note que même en ralentissant largement le rythme, le fait de rallonger la durée de l’effort fait qu’on est tout de même bien « matraqué » en fin de course. Le gainage devrait m’aider à mieux encaisser si un jour je décide de me donner les moyens d’en faire un peu régulièrement…

Un weekend avec les stars !

J’ai passé le weekend en compagnie de Tarik Thabet avec qui je partageais la chambre d’hôtel. Le weekend a été à 100% tourné sur le marathon. Arrivés samedi matin respectivement de Paris et de Londres, le samedi a été consacré à récupérer les dossards, à faire une bonne sieste (2h30 tout de même, de quoi récupérer du levé à l’aube). Petit footing au réveil de la sieste, 25 minutes, avec 2 accélérations courtes à plus de 20km/h. Une broutille pour Tarik, spécialiste des courtes distances (1500m), et niveau championnats de France (il s’est classé 2è au meeting Areva sur 1500m en juillet). Autant dire que nous ne sommes pas sur les memes bases pour le marathon : <2h40 pour lui, un petit 3h sans grand espoir en ce qui me concerne. Pasta le soir chez "Roberto" avec toute la clique, on avait promis de ne pas parler course, ce fut le premier objectif non tenu du weekend ! Les élites sont affutées comme des sabres de samouraïs, ça promet une belle bagarre ! On se jauge, on évoque les courses passées, les aventures personnelles ou des copains, repas très agréable. Irai-je jusqu'à parler de détente une veille de marathon ? Dimanche matin, réveil à 6h15, un peu dur bien entendu. Petit dej composé de 3 bananes bien mûres en ce qui me concerne, un peu léger au demeurant une fois digéré, mais c'est bien. On se prépare, la météo a l'air meilleure que prévue. On retrouve Jacques devant le stade avec un peu d'avance, tout le monde semble en forme. Formalités habituelles (magnifiquement organisées, aucune perte de temps en consigne), puis direction le Stade Olympique pour le départ. Je suis dans le 2nd sas, juste derrière les élites.

Veaux, vaches, cochons, chevres, poules et « AA »

Déjà, je suis tres sensible au départ/arrivée dans un stade avec la foule : ça galvanise, et j’ai pris un départ avec un sourire jusqu’aux oreille, avec l’impression d’avoir rejoué à la place de Mia la fameuse scène de Pulp Fiction où Vincent la poignarde avec une seringue d’adrénaline longue comme un couteau de boucher.

On sort du stade pour traverse le Vlonderpark, on traverse sous le Rijkmuseum, un petit tour dans la ville avant de croiser le peloton de tête qui vient de terminer la première boucle de 8km. Ca va vite, très vite ! Quelques circonvolutions plus tard, on arrive dans les canaux, puis sur l’Amstel. C’est amusant, les 2 rives ne se ressemblent pas. On sort d’Asmterdam sans traverser de banlieues : c’est tout de suite la campagne, au sens profond : tout est vert, pas une maison sans des animaux (poneys, poules, cochons, chèvres qui se prennent pour des ours). En descendant, les maisons sont plutôt cossues, en remontant elles ressemblent plus à des fermes. C’est trs bucolique, un peu exposé au vent toutefois (eh oui, les hollandais ne font pas des moulins pour rien !)

Les gens sont très accueillants : les habitants improvisent des ravitaillements, parfois très sophistiqués, de sorte qu’il est impossible de manquer de quoi que ce soit ! Sur chaque ravitaillement officiel, on trouve systématiquement la même chose sur la même organisation : boisson énergisante « AA », eau, éponges, bananes, avec des bénévoles au top. Toilettes tous les 5 km, ce qui est appréciable en cas d’urgence.

Le passage du 25è au 34è est probablement le moins passionnant : une zone périurbaine, assez rébarbative. Heureusement la foule est là, au top, à scruter les prénoms des coureurs, à encourager plus ou moins tout le monde. Mais 9km passent assez vite (ou pas, lorsqu’on est autour du 30è et qu’on est dans le dur…)

Puis on revient dans la jolie ville par les canaux, et on refait plus ou moins le parcours de l’aller. Le retour dans la ville sent l’écurie, mais il reste encore 8km, soit un Everest avant la fin. Le passage dans le parc est assez douloureux, c’est plat, mais globalement tout le monde accuse le coup. Là encore on profite de la foule, on se remet des images positives en tete, on visualise l’arrivée dans le stade, tout près à la sortie du parc. Bien entendu, la foule est en liesse jusqu’au stade, et redonne de l’énergie aux plus abattus. Les plus courageux placent une petite accélération, progressive, puis c’est l’arche des 500 derniers mètres, et on lâche les chevaux.

En résumé, une très belle course, que j’ai donc faite à petite allure pour assurer une récupération courte et rapidement me remettre à l’entraînement. Avec un peu de travail, on y arrivera !

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