jan 242012
 

Ce week-end, j’ai eu le plaisir de participer à l’Ice Trail en compagnie de… plein de monde en fait ! A force de fréquenter la Runnosphère et de courir avec le club, ce n’est pas moins de 7 personnes que j’ai côtoyé pendant ces 30km ! Notamment Jahom, Laquathus et SebRom dans le 1er camp ; Phil-le-coach-kikour, Matthieu-kissmar, Pierre… et bien entendu Duracelles-Steph dans le 2nd camp.

Et c’est avec toute cette équipe que je me suis pris une bonne leçon, avec un chrono très décevant. Mais si c’est en se trompant que l’on apprend, j’ai à coup sûr beaucoup appris ! Et loin de moi l’idée de traiter qui que ce soit de tortue : c’est plutôt moi qui ferais mieux d’en prendre de la graine…

Une course beaucoup plus difficile qu’il n’y parait

Autant le dire, je suis un apprenti trailer. Pour l’instant je n’ai fait que 2 courses « nature » avec dénivelé conséquent, à savoir l’Ultra de Côte d’Or et la Saintélyon. Même si ce sont de gros morceaux, la nature plus courte de l’IceTrail a fait que je ne me suis pas particulièrement préparé à cette course. J’ai vaguement regardé le profil, en me disant que bon, 30km, c’était pas la mort… ERREUR ! La météo de janvier rend le parcours particulièrement boueux, et outre la distance et le profil, c’est bien le sol qui génère un sucroît d’effort pour se maintenir debout. Cela rapellera d’ailleurs étrangement la Saintélyon 2011, et certain n’auront pas hésité à le surnommer BouillasseTrail…

Le parcours totalise en tout 800mD+, ce qui est plutôt pas mal pour un parcours de 30km en Île de France. En voici le détail. En rentrant sur Paris, en voiture avec Jahom, nous partagerons d’ailleurs l’impression que malgré la distance sensiblement plus courte, nous avons sensiblement le même niveau de fatigue qu’après un marathon ! Dur dur, donc, l’Ice Trail…

Philippe Albinet, alias Jahom

Philippe Albinet, alias Jahom

En tous cas je ne me suis pas ennuyé sur cette course. J’ai démarré avec Jahom, qui est parti très vite. Je ne l’ai d’ailleurs pas suivi longtemps, et l’ai abandonné après la longue portion de descente du début. Juste le temps de lui confirmer que « tout ce qu’on descend, il va falloir le remonter… » Je poursuis quelques kilomètres seul, et finis par retrouver Stephanie.

Et attention, le grand jeu du "Où est le coach !"

Jusqu’ici j’étais plutôt raisonnable… Je reste un peu derrière Stephanie, jusqu’à ce qu’on rattrape tout doucement Matthieu, Phil et Pierre. Je pense que c’est à ce moment que tout s’est joué : j’ai insensiblement augmenté mon allure, et les ai (un peu malgré moi) embrayés. Je les suis ainsi pendant facilement 10km, en plaisantant avec eux. Même si je l’ai payé après, je me suis bien amusé sur cette portion ! Mais j’aurais mieux fait de rester avec Steph…

Pierrot, le reporter qui aura raté mon triple loots piqué

Au 19è kilomètre, la fatigue commençant à entamer un peu ma lucidité, je fais un faux pas et réalise une magnifique figure acrobatique. J’essaye de me relever trop vite et retombe aussitôt. On se calme… Je souffle quelques secondes, puis repars bon train. Contrairement à ce que je craignais, je garde bon moral : mais c’était un signe avant-coureur d’une explosion à venir. La suite de la course se passera en alternant marche et course, sur un rythme assez faible. Je visais 3h environ : au 20è je devais être un peu en avance, et j’ai tout perdu (et bien plus) ensuite.

Eloge du negative split

Depuis 6 mois environ, je sais que c’est là que réside la clé d’une bonne course. Partir un peu « en dedans », pour être confortable sur une grosse portion de la course, et envoyer sur la fin. Je voulais le faire sur le marathon de Vincennes, j’ai échoué en partant trop vite. J’aurais dû le faire sur cette course, je ne l’ai pas fait. Dans les 2 cas, je savais en doublant Stephanie que c’était une bêtise. Dans les 2 cas, aux 3/4 de la course, j’ai entendu sa voix qui me disait « tu aurais dû rester derrière ! ».

Au marathon de Vincennes, je visais 3h30, avec un idéal à 3h25, soit une allure entre 4’51/km et 4’58/km. Or nous nous sommes laissés embarquer à un rythme autour de 4’35/km sur les 8 premiers kilos. Nous allons finalement nous tempérer (mais pas assez), et le 1er semi est couru à 4’44/km en moyenne, et les 33 premiers à 4’51/km (j’inclue une pause ravitaillement d’1 minute environ au 30è). Voici ce que cela donne au final. Au total, c’est 1’30x9km=15′ environ que j’aurai perdu en allant trop vite…

Sur l’IceTrail, même motif, même punition. Voici la courbe.

Dans les 2 cas, nul doute que si je m’étais tenu scrupuleusement à mes allures cibles, j’aurais pu tenir mes objectifs, voire mieux. Concernant l’IceTrail, pour tenir 3h, il suffisait de courir à 6’/km. En tenant cette moyenne sur les 20 premiers kilomètres, j’aurais même probablement pu me permettre une petite accélération à l’arrivée… et finir en-dessous de mon objectif !

Bref, mon prochain challenge, ce n’est pas tant de vaincre l’ecotrail ou je ne sais quel ultra, mais bien d’intégrer qu’en matière de course à pied il faut savoir se ménager.

Bon, et quand même quelques bonnes nouvelles ?

C’est vrai, je ne peux pas rester sur ce constat d’échec. Il y a quand même plein de points positifs sur ce trail ! Mon objectif était plutôt de consolider certains points avant l’écotrail qui aura lieu fin mars. Notamment concernant l’alimentation. Je voulais parcourir ces 3h+ de course en  m’alimentant, sans avoir la moindre gêne, et sans ressentir d’hypoglycémie. Et en l’occurence j’ai plutôt bien réussi. J’avais sur moi mon petit sac avec poche à eau (juste de l’eau), 3 gels dans la bretelle droite, et des noix de cajou dans la bretelle gauche.

Au final j’aurai consommé les 3 gels Mulebar (grosso modo 1 par heure).Ces gels ont la particularité d’être vraiment gros. J’ai bien pris soin de les prendre très lentement, chaque gel en 5 ou 6 prises très espacées, avec à chaque fois 1 gorgée d’eau avant de l’avaler, et 1 ou 2 gorgées (là encore très espacées) pour rincer le goût. Au final, il me faut facilement 5 minutes pour prendre un gel, et autant d’eau. J’ai également pris au bout 20è et au 25è quelques noix de cajou, pour éviter d’avoir un arrière goût trop sucré. Tout ceci a fonctionné à merveille, là où dès 1h30 de course, j’avais été embêté lors de la Saintélyon.

Autre point positif : j’ai testé la nouvelle montre :D Elle méritera un article à elle seule, tant c’est un produit différent de ce que j’utilisais précédemment…

  2 Responses to “Ice trail et Marathon, le lièvre et la tortue…”

  1. Sympathique compte rendu ;)
    Pas tenté par le bain de boue de pieds ?

  2. cette photo d’avant le départ ! je me connais, je transpire pas la sérénité…
    tu as vécu une course animée !
    quoiqu’il en soit il y a effectivement pas mal de leçons à tirer de cette matinée. je sens que sera fin prêts quand arrivera le 24 mars :)

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