jan 032012
 

Le 11 décembre, juste après la Saintélyon, je me suis aligné au départ de la Corrida de Noël d’Issy les Moulineaux (version « non déguisée »…). C’est avec un peu de retard que je vous livre mes impressions sur cette course. La raison ? En fait, je dois avouer que si j’ai un peu tardé, c’est tout simplement parce que je l’ai finalement vécue comme un simple 10km ! Je vous invite à plonger avec moi dans cette course.

Prologue : la course des petits lutins

Avant de participer à ce 10km, j’ai accompagné mon fils sur l’une des épreuves plus courtes. C’est donc un 1500m que j’ai couru à ses côtés, en Vibram FiveFingers pour éviter de trop solliciter mes pieds. Quel amusement ! L’épreuve était destinée aux enfants nés en 2003 et après, donc à des enfants de 8 ans et moins. C’est donc au milieu d’une foule de marmots, quasiment tous déguisés, et de parents les accompagnant, que nous avons parcouru ce petit tour de chauffe. Mais attention, malgré la distance, c’est une vraie gestion de course que nous avons mise en place, avec un negative split parfaitement réussi, et un sprint final fantastique ! C’est en 12 minutes que nous bouclons le tour, pas peu fiers !


A la sortie, j’ai eu le plaisir de croiser Christian Harberts, dont je vous invite à lire l’excellent compte-rendu sur CourirPiedsNus. A mon grand regret, je n’ai pu échanger que quelques encouragements pour nos courses respectives, devant raccompagner mon fils au chaud pour récupérer de son exploit. Christian a également couru pieds nus, mais sur la course des Père Noël.

Pour la petite histoire, le gagnant de cette épreuve a couru les 1500m en 6 minutes, soit autour de 14km/h de moyenne. Si c’est déjà une vitesse honorable, songez qu’il avait moins de 8 ans ! De quoi réfléchir…

Attention au départ, les jeux sont faits !

Après une grosse frayeur (je ne trouvais plus ma puce de chronométrage, que j’avais soigneusement rangée dans mon cuissard, bref…), direction la ligne de départ, à nouveau, et cette fois-ci, sans chaussures ! Etant un peu en avance, je me réfugie à l’intérieur du palais des sports, pour me protéger du froid glacial qu’il faisait ce jour là (3°C environ). Si courir 10km pieds nus n’est plus pour moi un véritable challenge (je me suis bien préparé, je suis confiant), la course recelle 2 difficultés pour les apprentis barefooteux :

  1. La température : comment vais-je réagir dans la durée ? Je n’ai pas de solution de repli, mes Vibram sont restées à l’intérieur.
  2. Le dénivelé : je me suis préparé essentiellement à plat, sans grande portion de montée ou de descente. Je me résouds donc à attaquer le « mur » de la rue Auguste Gervais en douceur, et la descente par la rue Lasserre de même.

Je retrouve quelques uns de mes collègues de l’UA Société Générale, puisque c’est aux couleurs de la SG que je vais courir ! Les blagues fusent sur mon absence de chaussures, mon Président me met en boîte copieusement, mais qu’à cela ne tienne, ce n’est pas comme si je ne les connaissais pas !

Quelques minutes à patienter dans le froid. Je piétine pour ne pas trop me geler les pieds, technique qui s’avère assez efficace (je lève alternativement un pied, puis l’autre, pour les laisser en contact le moins possible avec le bitume).

Et top départ !

Je démarre avec une foulée très courte mais très rapide, probablement bien au-dessus du fameux « nombre d’or » de 180 foulées par minute. Je ne regarde pas du tout mon allure au début, je cours vraiment au feeling. C’est d’ailleurs ainsi que j’aurai géré toute ma course. Là encore, quelques coureurs autour de moi s’amusent à me voir partir sans chaussures. Je les rassure en leur expliquant qu’ainsi, elles seront plus faciles à nettoyer en rentrant, ou fais semblant de m’étonner d’avoir oublier « un détail » à la maison…

Et avec le sourir s'il vous plait !

Quasiment tout de suite, je sens mes orteils se réchauffer. Au bout d’1km, je ne sens plus du tout le froid. Et déjà les 2 premiers sont bouclés, pour m’amener au fameux mur. Je grimpe là encore sans forcer, et je me surprends malgré tout à être en dessous des 5’30 au km au plus raide de la côte. Moi qui suis habituellement un piètre grimpeur, il semble que la posture beaucoup plus dynamique de la course pieds nus me réussisse ! Arrive ensuite la descente. Là c’est plus compliqué. D’une part, il faut vraiment allonger le pied pour être certain de ne pas talonner (comprendre : poser le talon avant l’avant-pied).  Et surtout, il faut être particulièrement à l’écoute pour n’opposer aucune résistance sans pour autant se laisser emporter par l’élan. Je sens que c’est réellement ici que va se présenter la difficulté. Mais très rapidement, la descente est derrière moi.

Je vous fais grâce du tour suivant, rien à dire de particulier. La côte se grimpe et se descend sans problème, avec les mêmes précautions. Je vois tout de même sur ma montre que malgré une volonté de ne pas forcer (entre ma Saintélyon de la semaine passée et mon expérience pieds nus), je suis sur un rythme tout à fait honorable ! Je sens tout de même à la 2è descente que mes pieds ont été très sollicités par ce passage. Heureusement, il n’y en aura pas de 3ème, le dernier tour se courant à plat ! Et en descendant le bd Galiéni, j’ai la surprise d’entendre des scooters descendre à fond derrière moi. Je me retourne : ce sont les meneurs qui arrivent, visiblement à une allure impressionnante !

Au 3è tour, je me décide à pousser un tout petit peu. je vais y aller crescendo, sur toute la longueur. Je débute mon accélération finale en croisant le métro Mairie d’Issy, pour aller d’un rythme à 4’30/km et descendre jusqu’aux environ de 3’30/km sur la dernière ligne droite. J’ai l’impression de n’avoir jamais aussi bien fini un 10km ! J’aurai finalement bouclé la course en 43’18 », soit à peine 45″ de plus que sur mes habituels 10km. Je suis assez content de moi !

Euh… C’est quelle marque vos chaussures ?

Que fait-on lorsqu’on termine une course ? On rend sa puce ! Et que trouve-t-on souvent à la remise des puces ? Des gens qui font des stats sur les chaussures ! Et c’est avec l’agent de chez Brooks (sponsor de la course) que je vais discuter. Lorsque je pose mon pied pour retirer ma puce de son enveloppe (la petite chevillère rouge sur la photo), je vois la mine interloquée de l’intervenant, qui regarde mes pieds en se demandant « euh… attendez… pourquoi je suis là moi déjà ? ». Je le fais sortir de son « bug » en lui disant de ne pas chercher la marque, c’est un modèle très confidentiel, que je fabrique moi-même. S’en suit une discussion amusante, devant une caméra (d’Issy les Moul ? je n’ai pas encore trouvé la vidéo…)

Bref, j’ai fait la Corrida de Noël, pieds nus, et somme toute, ce n’était qu’un 10km où je me suis bien amusé !

Au bilan ? 2 belles ampoules sous les pieds, occasionnées sans aucun doute par la descente de la rue Lasserre. Je retente de courir 8j plus tard et parviens tout de même à couvrir près de 7km pieds nus ! L’expérience est concluante, même s’il faudra à l’avenir travailler les côtes et les descentes. Quel sera l’objectif pieds nus pour 2012 ? Je n’en sais rien encore… Un Paris-Versailles ? Un 20km de Paris ? Wait’n’see !

  2 Responses to “J’ai couru un 10km (pieds nus…) – Corrida d’Issy, v2.0.11”

  1. Bravo Florent pour ton récit – je m’imagine facilement en train de recourir le parcours avec rien aux pieds !

    Je me suis permis de relayer l’article sur mes réseaux, ça semble plaire à mes amis ;-)

    Je te souhaite donc d’atteindre ton objectif de distance pieds nus cette année – pas du tout inquiet pour toi, ça va se faire dans pas longtemps, à mon avis !

    Ce serait vraiment sympa de pouvoir organiser une sortie avec toi, par exemple, lors d’une animation barefooting à Issy ? Prochaine date – 15 janvier (et tous les mois en général). Sinon, séance ad hoc à partir d’Issy ?

    A bientôt,

    Christian

    • Hello ! Merci pour ce commentaire et ton partage :)
      Mon objectif pieds nus pour cette année sera de pouvoir courir tous mes entrainements pieds nus ou en minimaliste (VFF ou huarache…). J’aimerais en 2013 pouvoir me fixer un marathon pieds nus, avec objectif de temps !

      Je réfléchis sérieusement à venir le 15 janvier, mais les obligations familiales me feront me décider au dernier moment… J’aimerais en tous cas vraiment venir pour échanger un peu plus avec toi, les quelques mots de la Corrida étaient un peu trop succincts :)

      A bientôt !
      Florent

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