oct 092013
 

Ça, c’est ce que je me disais avant…
Parti avec Olivier Perrier aka Pschitt et avec Julien Noiry (de la Côte Noiry, mais oui, lui-même !) pour cette course, je n’étais pas hyper motivé. Distance certes correcte (65km), mais dénivelé sans intérêt (on monte… puis on descend), et vue idem. Bref, j’avais tout faux !

Apres un trajet en train très sympathique avec Olivier et son beau-frère, nous retrouvons Julien à Aime, en contrebas de la Plagne. C’est là que se situe le départ. On repère un peu le coin, et direction la pasta, d’excellente qualité ! Nourriture chaude, bon fromage, bénévoles très agréables et enjoués, de très bon augure ! Apres le repas, on visite le C3 Picasso de Julien reconverti en couchette, et nous aussi allons monter nos lits de camp dans la salle de danse du gymnase d’Aime. Hop, au dodo !

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Bon je vous passerai les lourd qui n’éteignent pas leurs portables et qui se font maudire par 60 coureurs, et qui en plus se plaignent qu’on les laisse pas parler quand ils décrochent sans sortir de la pièce… Et à 4h, douche lumineuse très violente ! Eh les mecs, c’est 6h le départ, on a le temps !!!

Bref j’avale mon pain d’épices, complètement raté (mal cuit, innovation écorces d’orange à ne jamais renouveler, une tonne d’épices…), en quantité. J’ai un peu l’impression de me gaver : pour autant, passé l’écoeurement dû à la recette, je ne me sentirai pas lourd pendant la course. On se prépare doucement (on a le temps du coup…), et enfin on retrouve Julien pour rejoindre le sas de départ. Nous sommes gonflés à bloc, le jour commence à poindre. Pas de frontale pour moi, on y voit déjà suffisamment.

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Le départ globalement en descente nous engage à un rythme soutenu. C’est bien, cela nous évitera de bouchonner dans le sentier lorsque nous attaquerons la montée. Julien part tout de suite devant, et j’attaque à un rythme modeste, en poussant très légèrement. Le début n’est pas passionnant, on est en bas de la montagne. Je redoute la piste de bobsleigh, innovation de l’année : non que ce soit difficile (a priori je m’attend à de la montée bien régulière en pente douce), mais je crains là encore le bouchon. On monte tranquillement, et arrivée à la piste, tout va bien, j’ai bien avancé, donc je ne suis pas bloqué. Moi qui craignais essentiellement un effet marketing avec cette piste, en fait c’est vraiment amusant, et surtout très impressionnant de voir la forme de la piste dans les virages : cela donne une échelle de la vitesse à laquelle les mecs descendent ces pistes !

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Pour la suite, ce n’est qu’une montée très régulière, sans encombres. Nous dépassons la Plagne et retrouvons le trail des 2 lacs, la version courte de cette course. Là le paysage est splendide : les lacs offrent un miroir où la montagne se reflète, je ne peux m’empêcher de faire quelques photos.

Nous arrivons au col, seule coupure dans cette longue montée de 25km. C’est là que je commence à m’inquiéter : douleur au genou gauche dans la descente. J’y vais donc doucement, mais c’est de tres mauvais augure ! Puis nous reprenons la montée jusqu’au pied du glacier. Je croise Julien qui en redescend à plein régime, ce qui m’indique que j’en ai encore pour à peu près une heure de montée. Je me charge un peu en coca pour me donner du courage, et c’est parti. On monte dans le pierrier, c’est vraiment raide et fastidieux. On ne peut rien regarder d’autre que nos pieds et là où nous allons les poser : le terrain est instable, et le moindre glissement génère une déperdition d’énergie énorme. Enfin on arrive dans la neige, et là c’est la délivrance. Je m’arrête un peu pour contempler la vue sur les montagnes environnantes, le Mont Blanc. Beaucoup de monde au ravitaillement, je ne passe au suivant, de toute façon je n’ai besoin de rien. J’aurai mis 5h15 pour monte, temps qui me satisfait pleinement !

Et c’est parti pour la descente. Elle sera interminable, la douleur au genou ressentie au col n’était pas dans ma tête. Impossible de courir. Je tente plusieurs choses, je finis par mettre mon buff autour du genou en 2 tours, ça me soulage un peu pour marcher facilement. Là encore un petit col, dont je plaisantais, mais qui casse fortement l’allure ! En attendant dans l’état où je suis, j’en profite : c’est encore en montée que je suis le mieux. Nous repassons la Plagne, puis les différents checkpoints. Je subis vraiment le parcours, mais me dis que je ne vais pas abandonner, c’est un coup à rater mon train du retour. Et en meme temps je gamberge et me maudis de neas m’étre mieux entrainer en côte : c’est clairement la raison de ma tendinite, et je sais en plus que des lundi ce sera passé et que je pourrai recourir.

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De fil en aiguille j’arrive en bas. Je m’étais renseigné, je savais que 3km de piste cyclable m’attendaient avant la ligne d’arrivée. Sitôt sur la piste, je déchausse, enlève mes chaussettes, et pars nu-pattes. Je redouble la plupart des gens qui m’avaient dépassé sur les 2 ou 3 derniers kilomètres, eux, ils marchent et moi, enfin libéré, je cours ! Je m’offre même un sprint avec un coureur rencontré à 300m de la ligne, qui démarre en plaisantant (« ah non hein, pas moyen qu’un type en chaussures termine devant moi ! ») et se termine à une vraie allure de sprint en hurlant de hargne, soulagement, joie d’avoir tout de même terminé !

Et je ne sais pas… Elle fait partie des courses qui me laissent sur un arrière goût de revanche à prendre… Qui sait : rendez-vous en 2014 ?

  One Response to “La 6000D, c’est trop fastoche !”

  1. vraiment sympa ce passage dans la piste de bob !

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