juil 112013
 

Toujours dans l’optique de travailler le long et les côtes, quoi de mieux qu’un petit trail printanier ! C’est en direction des Yvelines, dans la foret de Rambouillet, que je participe au Trail des Cerfs.

Disclaimer : aucun CR n’a été blessé pendant l’écriture de ce cerf

Mais les contraintes métier en ayant décidé ainsi, le weekend va être sport !

Réveil à 3h30… Samedi ?!

Ce qui est bien quand on travaille dans la production informatique, c’est les imprévus. Mais ce qui est lourd, c’est les imprévus. Bref, le petit weekend tranquille avec un petit trailounet s’est évaporé au mois de mars, lorsqu’un exercice de plan de secours simulant une perte de datacenter vient mettre le bazar dans mon calendrier. Je serai donc de permanence au bureau de 4:30 le samedi matin jusqu’à 20:30.

Marathon bis

Et quand je dis « de permanence », ce n’est pas « Bon, Florent, tu restes au bureau, au cas où… », c’est plutôt « Bon les mecs, je vous préviens, ça va être énorme, va falloir envoyer ! Si on se débrouille bien à 13h on est tranquilles. » Sauf que… Cf plus haut, il y a les imprévus ! Comme toujours, on a un bel engrenage sur le papier qui tourne bien. On éteint ici, on rallume là,… On a passé des heures à mettre sous contrôle les points d’inquiétude… Malgré tout on redoute le grain de sable qui va venir tout gripper. Et quelque part on sait que plus le temps passe plus le grain de sable risque de faire des dégâts.

Et ce jour là, le grain de sable était plutôt du genre bloc de granite. Du genre qui bloque tout, là où justement on n’avait aucune inquiétude. J’ai donc passé une journée super éprouvante, sur le qui-vive et à arpenter l’étage de mon open space, pris en étau entre mon équipe et a coordination globale, me tenant informé d’un côté, transmettant des messages consolidés de l’autre… Et à 19h quand la releve est arrivée pour la nuit, je n’étais pas mécontent !

Bon à mettre à la Cormeille…

Bon pis c’est pas tout ça mais donc dimanche, trail. En avril, j’avais été obligé d’abandonner d’aller au Trail des Lavoirs pour cause de logistique impossible : pas trouvé de covoiturage, et il aurait fallu prendre un RER à 4h. Or comme chacun sait, pas de probleme, les métros démarrent à 5h15 environ… Donc cette fois, j’ai pris les devants… Et constate que c’est le meme topo ! Retrait des dossards & co à prévoir vers 7h, 7h30 max. 1er train à Montparnasse à 7h. C’est William, mon habituel compagnon de course (sacré BRME, Best Running Mate Ever), qui me tirera d’affaire en me proposant une pasta et un matelas gonflable chez lui, à Cormeille en Parisis. Avec la journée de la veille, un lit à baldaquin ne m’aurait pas fait meilleur effet ! On se couche sagement vers 22h30. Toute les affaires sont prêtes, on s’éclipse à pas de loup pour aller chasser le cerf.

Petit crochet impromptu pour aller chercher Mag à Asnieres (panne de train elle aussi, mais inattendue pour le coup). Qui est Mag ? Mag, c’est encore une UASG. Du genre qui psychote pour 35km, qui s’est faite prier pour s’inscrire sur une saintélyon, mais qui termine tout de meme ce jolies choses (<4h sur Paris). Et surtout, Mag, c'est la coach. La seule sur la piste qui arrive à courir avec les temps de passage qu'elle a pris le temps de noter sur un post-it bleu dans une main, la montre dans l’autre, l’iPhone aussi dans les mains,… Et d’embarquer son petit monde. Ah ça, elle a son fan club !

Marathon, troisième : En route pour Chevreuse !

Et voilà notre équipage qui arrive à bon port. On y retrouve pas mal d’UASG : Julien Noiry, Charles Robert (l’autre coach), Vincent Piaget, Olivier Perrier,… Tous gonflés à bloc ! L’humeur est légére, les 35km se profilent sans pression, une balade de santé. 7:50, briefing sur la course. On nous l’annonce boueuse (bof, j’ai fait le Bouillasse Trail avec Philippe et Pitbull, suis blindé !), avec une pseudo-riviere à traverser (même pas peur, j’ai fait la Transbaie). Donc tout va bien ! On part pour 35km/750D+, soit l’équivalent en durée d’un marathon. Je m’attends donc à faire un peu plus de 3h au chrono.

Pas de cerfs dans les sous-bois, mais une course-plaisir !

Départ. On démarre sur le stade de La Queue lez Yvelines. Je ne me suis pas positionné, dans l’euphorie, et minimisant le nombre de participants. Meme pas sorti du stade, je pressens un traquenard et accélère le pas pour me caler proche de l’allure marathon (je pense que c’est ainsi que j’aborderai désormais le départ de mes prochains trails). Je double pas mal de monde et finit par m’accrocher derriere un peloton qui me semble suivre les leaders. J’anticipe en fait le single track qui nous fera rentrer dans la foret et souhaite à tout prix éviter les bouchons. Et c’est bien vu !

Lorsqu’on entre dans le sous-bois, on trouve tout de suite les flaques. Aucune velléité de les éviter pour ma part : l’expérience m’a déjà montré que cette initiative n’apporte rien sinon du retard et la garantie de bouchon. Donc je trace, j’ai les pieds mouillés, mais l’eau se réchauffe très vite et j’oublie ce désagrément au bout de 300m. Nous poursuivons. Le parcours est tres joli, emprunt de quelques brumes, avec de trés beaux points de vue sur la vallée. C’est effectivement très gras (j’en aurai parfois jusqu’au milieu des mollets !). Les descentes, généralement sableuses, sont un vrai bonheur : je déroule en plantant bien le talon, et en misant sur mes crampons en revenant sur l’avant du pied lorsqu’il est plus ferme. Les montées ne sont pas trop violentes et permettent une bonne alternance des rythmes.

Je ne profite que peu des ravitaillements (pour 35km, j’ai pris 1 camelbak, quelques gel, et ça suffit !), j’avance tres régulierement. Je reconnais qu’au bout de 25km je faiblis un peu au passage du 3e ravitaillement. Je m’arrete quelques secondes, avale quelques carreaux de chocolat, un verre de coca, et c’est reparti. J’ai les jambes un peu coupées et regrette cet arret, qui n’aura finalement aucun bénéfice et m’aura plutôt cassé l’allure. Tout va bien jusqu’à la dernière côte, qui me fait l’effet du mur du 30è sur un marathon. J’en profite pour bricoler mes gourdes histoire de me changer les idées. Arrivé en haut de la côte les forces reviennent, et je déroule jusqu’à l’arrivée. Celle-ci se fait sur stade, un joli 300m en finish où on donne tout ce qui reste. Au final j’ai pris beaucoup de plaisir sur cette course, tant que je ne me rappelle même plus ni chrono ni classement ! Apres vérification tout de même, je termine 51è en 3h17.

Et on se fait encore remarquer !

Et ce qui ne gâche rien, on reste à la remise des prix, 2 UASG finissent sur le podium, Julien sur le 35km, et Magali-de-Faurecia qui gagne, tout simplement, sur le 20km ! La matinée est passée très vite, dans une excellent ambiance. Et se termine par un barbecue chez les St-Cyriens !

La prochaine fois, je vous emmène dans les montagnes. Stay tuned !

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