Suite du précédent article…
C’est vraiment des exercices que je fais souvent dans un but plutôt sportif pour rétablir une respiration ventrale, qui permet d’inspirer un volume beaucoup plus important d’air et donc de globalement mieux oxygéner les muscles pendant l’effort. Et plus c’est automatique, mieux ça marche. Lorsque je cite comme occasion le RER, les réunions,… c’est que j’exploite réellement ses occasions.
En matière, de course, je me sers de la respiration pour calibrer mon rythme en course (je n’aime pas le cardio : c’est un truc en trop à surveiller). Je mesure des temps sur ma foulée (1 foulée=1 temps) et compte les inspirations/expirations. Je fonctionne comme suit :
- sur un trail de plus 80km je dois pouvoir parler la plupart du temps. Je cours ainsi aux alentours de 11km/h. Je ne dépasse pas le 3/3 (3 pas inspirés / 3 pas expirés) sur le plat et 2/2 en côte.
- sur une Saintélyon je situe ma limite lorsque la parole devient difficile mais que la respiration 3/3 suffit.
- sur marathon, j’oscille en fonction du parcours entre 3/3 et 3/2. Je ne parle pas (enfin j’essaye…).
- sur semi, je respire en 2/2 confortable et au 17è j’accélère au feeling.
- sur 10km, 2/2 en limite, et à partir du 7è j’accélere, passe plutôt en 1/2 pendant 1000 à 1500m, et finis par décoréler ma respiration de ma foulée. je suis alors en limite d’oxygénation. À ce rythme je suis à la limite du point de côté, et je termine généralement les derniers 300m quasiment en apnée (ce n’est pas que je ne respire plus, mais c’est complètement insuffisant)
Ensuite si vous vous interrogez sur le résultat, aujourd’hui je n’ai pas encore atteint le vrai but. Je pensais être plutôt efficace, jusqu’à ce qu’on me fasse remarquer en septembre dernier qu’en gros je respire correctement tant que je suis dans ma zone de confort. Ensuite, ma respiration devient très courte et inefficace. Or ce que je viens de décrire sur ma façon de gérer les courses est très récent : j’ai vraiment commencé à réussir à le faire lors de la dernière Saintélyon, puis ai progressé lors des courses suivantes.
Sur le Marathon de Paris hier, j’ai trouvé que j’avais progressé sur cet aspect, et cela s’est vraiment ressenti entre le 25è et le 30è au passage sous les ponts, dont je ne suis pas ressorti cassé comme l’an dernier. Bien sûr l’entrainement est fondamental, mais de toute façon c’est un tout.