Force est de constater que j’en termine ainsi. C’est décevant, surtout devant la préparation sans faille que j’ai suivie et les conditions quasi-idéales. Sans les 2 incidents que j’ai rencontré, je suis convaincu que j’aurais pu passer sous les 3h. Mais le marathon est imptoyable : tant que ce n’est pas réalisé, tout reste à prouver !
Le croiseur UASG
Préparer un marathon avec l’UASG, c’est se constituer un engrenage d’une machinerie bien huilée. Le chef participait cette année à son 18è marathon de Paris : autant dire qu’il en connait chaque recoin ! La seule ombre à cette préparation était le semi, que j’ai couru au retour des vacances au ski. Forcément, je n’étais pas dedans… Mais j’ai fait presque toute les sorties longues, et surtout par rapport à l’an dernier, j’ai gagné 1 minute sur 10km, indice encourageant !
Nous voilà donc ce dimanche matin à 8h devant le Fouquet’s, pour la traditionnelle photo « Imagine For Margo ». Puis on s’échauffe rue Pierre Charon pendant 15-20 minutes, et on réalise les dernières formalités avant de rentrer dans le sas. J’ai réussi à négocier un Préférentiel, étant assez sûr de moi (on passera sur la méthode, honteuse bien que tout à fait officielle !).
En piste !
La pression monte gentiment, on est prêt à en découdre, je suis remonté comme une pendule, mais regrette déjà de ne pas avoir une bouteille pour l’ultime vidange. Toutefois je ne me mets pas martel en tête, il ne fait pas froid, ça devrait aller.
Nous partons sous un soleil magnifique (on nous annonçait initialement de la pluie !). Les 500 premiers mètres sont bien évidemment trop rapides, on se calme rapidement. Le 1er km se fait en 4’05 environ, sans surprise, mais le 2nd est déjà dans l’allure cible. Je surveille tout ça au chorno, km par km. Je sens un petit coup de mou au 12è. C’est normal et lié à ma stratégie de gels. Je ne veux pas me saturer le ventre de sucre trop tôt : j’ai prévu de prendre les 3 premiers tous les 7km, et les 3 derniers tous les 5.
Je cours dans le peloton, sagement, en duo avec Laurent B. Nous avons fait tout notre entrainement ensemble et courons de façon assez similaire. Au départ, nous convenons de prendre à tour de rôle les bouteilles aux ravitos, 2 à chaque fois car il fait un peu chaud. Ce tandem fonctionne à merveille, on s’économise, je ne parle quasiment pas, limite mes mouvements au minimum. Nous sommes très souvent encouragés sur le côté, soit par des connaissances, soit simplement par des gens qui montrent leur admiration pour ce peloton solidaire, qui semble être une caractéristique de notre club.
Première ombre au tableau
Malheureusement à partir du 10èkm, mon ventre commence à m’envoyer des signaux m’indiquant qu’il réclame une pause technique. Impossible ! Il faut que je tienne. Sur les bords de Seine, ça devient significatif, mais je tiens bon. On passe le 25è, je suis au top.
Je reste très prudent sur les tunnels : je prends un tout petit peu d’avance sur le peloton dans les descentes (profitant de mes grandes jambes), et me laisse doubler dans les remontées. On passe l’Alma, c’est horrible : d’un côté je suis frais, à bonne allure, d’un autre il faut absolument que je m’arrête. Je préviens Laurent qu’il va devoir se débrouiller le temps que je fasse une pause. Il me dit de tenir, que je ne repartirai pas, mais c’est impérieux : je dois m’arrêter. Je profite des toilettes du Trocadéro et m’arrête ainsi 1 minute (donc 2, le temps de sortir de la route et de se réinsérer).
Je repars en me relançant sans à-coup, mais reprends l’allure sans difficulté. Je suis même plutôt en train de rattraper le retard, entre 4’10 et 4’15/km : on peut au moins sauver le scratch ! Je dépasse quelques UASG qui sont dans le mûr, j’aperçois la flamme des 3h : c’est jouable ! Je monte la rue Molitor en serrant un peu les dents, et attaque la Porte Molitor et le sud de Roland Garros à bonne allure. Je parviens à faire le demi-tour… mieux que l’an dernier et me relance, je suis à 4’20/km, tout à fait acceptable !
Quand tout s’arrête…
Et là, juste avant l’allée des Fortifications, au ravitaillement du 35ème, je prends une bouteille, vais pour boire, et… m’étrangle lamentablement ! Contraint de m’arrêter sur le côté de la route pour tousser et reprendre mon souffle, pas loin d’1 minute. C’est là que mon marathon a laissé la place à une promenade dans le bois de Boulogne, où j’aurai le temps de voir (et éventuellement discuter !) avec les copains (Olivier Gaudin, mon frère, Greg,…)
Malgré tout, je fais le km avec la côte à 5’40/km (en comptant l’arrêt !), puis passe tout de suite à 5’/km, pour redescendre enfin à 4’40/km. Je ralentirai un peu par endroit tout de même (la pugnacité n’étant plus là), mais l’allure n’est pas ridicule. Je prendrai toutefois le temps de m’arrêter faire la bise à mon frère, venu m’encourager. J’accélère tout de même un peu sur l’arrivée, histoire de faire bonne figure sur les photos.
On a beau dire que j’ai progressé, que je fais des ultras & co, tout ce qui m’est arrivé n’aurait eu aucune conséquence en trail. Mais sur marathon, on est tellement à la limite pendant 42km que le moindre grain de sable est une menace majeure pour le résultat final. Ma seule frustration est de ne pas vraiment savoir dire ce que j’ai raté ces derniers jours qui m’a conduit à cette déféc(a)tion.
Mais sur l’échec en tant que tel, il fait partie du jeu : d’ailleurs si c’était si facile, ce ne serait pas amusant !
Allez, une petite semaine de récup (relative), et je me relancerai tout doucement vers la suite des divertissements : quelques jolies courses, sur fond d’engagement contre la mucoviscidose !
Quand je t’ai vu au 37, je me doutais bien que tu n’étais pas à fond. Bravo en tout cas , et à mon avis, le prochain sera le bon…
Patience et longueur de temps…
Mais combien, combien, combien ?
J’étais le long du parcours pour finir avec un ami à partir du 29ème et le train UASG autour des meneurs d’allure de 3h est impressionnant !
Tiens, tu connais aussi Greg_Runner ? Il sera de la partie pour un prochain NipSports
++
Ermanno
Oui, je connais un peu Greg ! Assez en tous cas pour faire quelques foulées en sa compagnie.
Et tu as raison, j’en oublie le chrono : 3h10 environ.
Bravo tout de même… Impressionnant
Merci ! Tu te fais New York ?
sacré suspense !
il faut aller jusqu’à lire les commentaires pour connaitre le chrono final
tu étais dans les temps pour 3h jusqu’à la 2ième vidange ?