mar 112012
 

Nous sommes en période finale de l’Ecotrail 2012 ! J’avais donc prévu de faire ce week-end une sortie longue, de l’ordre de 3h. C’est le samedi soir que William et moi décidons d’accompagner Hamza sur son semi. Nous serons donc en off (donc sans dossard), pour un semi-marathon enrichi des liaisons départ/arrivée – maison, soit un peu plus de 30 kilomètres. Récit de cette façon très particulière de voir une course !

Mission: Impossible ! Retrouver un concurrent

Pour cette sortie, j’ai été pris de quelques scrupules à n’avoir pas couru en « vraies » chaussures depuis près de 6 semaines. Pour l’Ecotrail, je redoute donc de devoir rechausser brutalement mes Trabucco sans m’y être réacclimaté un minimum ! Je décide donc ce choix peu orthodoxe de courir avec mes chaussures de trail. Pour les vêtements, cuissard court, boosters, t-shirt court et manchettes raidlight, et coupe-vent Kalenji sans manches.

Et je décide également de tester un ravitaillement liquide : 1,3l d’eau dans un camelbak, additionnée de 8 morceaux de sucre (soit 48g : 6g/morceau), 2g de sel, 4g de bicarbonate, et le jus d’1/2 citron. Le goût est légèrement salé, ce qui n’est pas plus mal (ça donne envie de boire, et ça n’est pas écoeurant). Entre parenthèses, je me suis exclusivement reposé sur mon ravitaillement perso, étant en off et n’ayant donc pas payé ma course. De même la médaille en photo n’est pas la mienne, ce serait un comble !

Le temps est très clément, soleil, frais. Je sors de chez moi et active mon Garmin, pour lequel j’ai pris soin d’avoir une paire de piles supplémentaires ! Dès le départ, je croise des coureurs, en tenue voire dans le plastique d’attente de la course, qui rejoignent le métro pour aller à Vincennes. On se souhaite mutuellement une bonne course, l’ambiance est déjà sympatique, à 5km du départ !

Je rejoins donc ainsi le départ. J’essaye de joindre Hamza : je tombe directement sur la messagerie. 30000 coureurs devant le chateau de Vincennes : c’est presque trop facile ! Je décide de me poster devant les grandes lettres du Parc Floral et me synchronise avec William pour se retrouver « devant le D de parc floral DE paris ». On sera déjà au moins tous les 2 !

Le temps que Will me rejoigne, on longe le sas de départ, et à peine arrivé, c’est parti ! On salue les UASG, je manque les coureurs de la Runnosphère qui sont semble-t-il partis très vite (cf Greg-Runner et Philippe, qui feront autour d’1h25 au final !). Nous décidons de nous poster au 1er virage, presque au km2, pour essayer de repérer Hamza. Je me perche comme je peux, on attend un bon quart d’heure… La foule est vraiment très impressionnante, très compacte par moment (autour des meneurs d’allure), et être spectateur change particulièrement par rapport à être participant. Enfin, c’est Hamza qui nous repère ! Il arrive comme une balle et malgré l’allure à 12km/h, et nous avons l’impression de sprinter pour l’accrocher ! Impression liée au changement d’allure, à la foule, au fait de s’impregner d’un rythme qui n’est pas le notre…

On prend le rythme

Bon n’exagérons rien, malgré tout nous prenons rapidement nos aises sur le rythme à 5’10/km. Nous discutons donc, plaisantons, autour d’Hamza, hyper concentré, bien dans la course. Nous décidons sur le 1er ravitaillement de le laisser faire et de garder le rythme : l’objectif pour lui est de passer très rapidement et de nous rattraper pour rester dans le chrono.

Séance de fractio improvisée


La stratégie s’avère mauvaise : au bout d’1km, pas de trace du gaillard. Will ralentit pour le rattraper et le ramener tout doucement, et je garde le rythme. Entre temps on croise les Maréchaux et on arrive dans la 1ère difficulté : une petite descente qui précède la remontée vers le 1er passage de Daumesnil. Je reste très précisément à 12km/h malgré tout, puis me retourne un peu. Pas de trace des autres. Je m’arrête et grimpe sur un banc pour prendre de la hauteur. J’attends 3 minutes, et toujours rien.

Je décide de finalement de repartir doucement et tente de téléphoner à Will. Pas de succès : je retente 3 ou 4 fois sans succès. Je recolle à l’allure. Nous arrivons peu à peu au 8è, quand enfin il me rappelle. Ils sont loin devant ! Ils m’ont probablement doublé juste quand je me suis arrêté à Daumesnil. Pas de temps à perdre, changement de rythme, on fonce ! C’est à 4’10/km que je me lance à leur poursuite. Là encore le changement de rythme est douloureux !

Je rappellerai Will tous les km environ pour se synchroniser et être certain de ne pas les rater à nouveau. En arrivant à l’Hôtel de Ville, toujours pas de trace. Je le rappelle devant le BHV : malgré mes précautions je les ai doublés. Ouf ! Je peux souffler un peu. Enfin les revoilà ! Je reprends le rythme. Nous sommes aux 2/3 de la course, Hamza a l’air bien dans l’effort : il commence tout juste à être fatigué : pas surprenant, pas trop tôt, pas trop tard !

On s’envole vers l’arrivée

La rue St Antoine est avalée super rapidement. Nous plaisantons sur la quantité impressionnante de matériel éparpillée au sol. On surveille l’état de fatigue de notre poulain, on le conseille sur ce qu’il vaut mieux prendre pour tenir jusqu’au bout. Bastille passe, nous entrons dans le Faubourg. On calme Hamza sur les faux-plats, nous sommes bien dans le chrono, 1h50′ est dans la poche.

On commence à ramasser les coureurs qui sont cramés : pour la plupart ,un petit encouragement en passant derrière, une tape sur l’épaule quand on est à côté, un regard après avoir dépassé, et on les voit repartir au petit trot, le sourir aux lèvres. Le mental était défaillant, et c’est très gratifiant pour nous de réussir à faire rebondir ces coureurs !
Lorsqu’on passe la Porte Dorée, km 18, Hamza commence à accélérer. Ce sera une jolie courbe jusqu’à l’arrivée, que nous passerons à plus de 14km/h ! Une course magnifiquement gérée.
L’arrivée est super bien faite, pas de bouchon. Nous avons juste un coup de froid pendant qu’Hamza atterrit. Il est heureux, il a dépassé son objectif principal ! Il nous souhaite bonne récup…

Eh non, eh, on n’est pas rendus !

Nous le corrigeons en disant que nous poursuivons jusqu’à Nation. Nous repartons après avoir été pris pour des fous, des fondus, des « UltraFondus » même ! Le temps s’est franchement refroidi et me causera des crampes abdominales. Le retour sera pour moi très difficile ! J’espère qu’il n’en sera pas de même sur l’ecotrail, c’est très handicapant. William me suggère de prendre du Motilium avant la course. J’avoue répugner à l’idée de prendre un quelconque médoc pour pouvoir faire une course…

Cette sortie aura finalement totalisé 3h de course. %on mélange dans le camelbak aura été très efficace. Pas d’hypo malgré l’allure élevée à un moment donné, pas du tout de sentiment d’écoeurement au bout de 3h. Le jus de citron se sent à peine, juste un rien d’acidité au goût sans impact sur le système digestif. J’aime bien ! Je l’utiliserai pour les 3 premières heures de l’ecotrail, jusqu’au 1er ravitaillement.

Quant aux Trabucco… Les qqs premiers km auront été difficiles. Comme prévu les pieds se sentent très à l’étroit. J’ai réajusté mes lacets au bout de 2 ou 3km, ce qui m’aura permis d’être malgré tout à l’aise sur tout le parcours. A la fin, pas de douleurs, pas d’ampoules, juste une grosse envie de retirer les pompes ! Validées donc aussi pour l’Ecotrail, et ce n’est pas plus mal, il est un peu tard pour en changer !

Au final donc, une très belle sortie, utile, gratifiante, bref, que du plaisir ! Prochaine étape : bénévole sur une course ?

  2 Responses to “CR du « off » semi-marathon de Paris 2012”

  1. Hey bien! Quelle sortie!

  2. faire un off sur une course aussi prisée que le semi de Paris, faut oser… c’est pas très esprit « off » mais pourquoi pas finalement !

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