oct 062013
 

Les 7, 8 et 9 juin, l’UASG organisait un stage de trail dans les Bauges, camp de base Aillon le Jeune. Objectif : 3j de crapahute en montagne avant d’aborder les courses estivales. Retour sur ce long weekend !

Départ, et déjà pas une seconde de perdue !

6 juin, 9h30. Une troupe commence à se regrouper dans le hall 2 de la Gare de Lyon. Reconnaissable entre mille : la plupart a une grosse valise et une paire de bâtons de rando à la main. Le groupe commence à se former. Direction Aix les Bains, où un car doit nous emmener à la station. Nous sommes tous enjoués, heureux d’avance à l’idée de cette parenthèse qui prend des airs de vacances. Mais ne pas s’y fier : les hostilités démarrent l’après-midi même, et au programme une petite centaine de kilomètres à couvrir au long de ces 3 jours.

Je connais la plupart des têtes, mais quelques uns me sont encore étrangers. Eh oui, One Team, mais finalement je connais principalement les coureurs qui sont présents aux entrainements du midi… Dans le train, bien entendu, ça parle course. Mais pas seulement, et déjà la connivence propre à un petit microcosme qui s’installe. Le trajet se fait sans encombre, et on prend soin de bien déjeuner pour avoir du carburant pour la suite. Le car au départ d’Aix nous amène à bon port sous la gouaille du chauffeur qui nous raconte comment, de banlieusard parisien, il est devenu chauffeur en montagne. « Pis j’peux vous dire que mettre des chaines à un autocar, c’est franchement pas de tout repos ! » Heureusement, pas besoin aujourd’hui…

Aillon, les Nivéoles

Arrivée à Aillon, dispatch dans les chambres. Apres une légère confusion, chacun trouve sa place et je fais connaissance avec mon voisin de chambre. On se met rapidement en tenue, on remplit les gourdes un peu au jugé, ne sachant pas trop pour combien de temps on part. Chaussettes à doigts, guetres, et mes Inov8 : c’est parti !

Euh… Non attend… Pourquoi j’ai le dos trempé ?… Chouette ! Mon camelbak est percé… Bien entendu, je n’en ai pas de secours, et rien pour réparer… Pas trop le choix : la bouteille de St Yorre, le couteau de poche. Un petit trou dans le bouchon pratiqué par essais successifs jusqu’à ce que la pipette rentre exactement dans le trou. Rien pour l’étanchéité : tant pis, pas le temps, faudra garder le sac vertical ! Ça commence bien…

La Galoppaz, Première !

Enfin, nous voilà tous en bas. Bon, sauf le Dirlo et Orel, occupés à… Non, d’ailleurs, je ne sais pas à quoi. Nous regardons le ciel, et le doute s’installe. C’est très noir, aucun doute possible, il va y avoir de l’orage. Le tout est de savoir où il éclatera. Car pas question de se retrouver dessous en montagne : nous sommes des furieux, mais pas inconscients !

On se met tout doucement en route en surveillant ce qui se passe au dessus de nos têtes. Les premiers coups de tonnerre ne sont pas rassurants : néanmoins, renseignement pris auprès d’un autochtone, rien à craindre côté orage. On s’engage donc dans la premiere montée. On fait doucement chauffer les cuissots. On se connait à peu près tous, donc même si on fanfaronne un peu, on garde une certaine modestie. Et puis à monter tranquillement, cela permet de discuter un peu, chose qu’on a trop peu le temps de faire sur la piste le midi (voire pas du tout pour les coureurs qui ne sont pas sur la Défense).

Arrivée au premier chalet, à mi-parcours : le paysage est déjà magnifique !

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Apres quelques minutes de pose, pas trop pour ne pas se refroidir, on reprend l’ascension. Le terrain est bien gras, il commençe à greler. Apres quelques efforts, nous voici sur la Galoppaz. Pour une mise en jambe, c’est réussi ! Et dire que le matin nous étions à Paris, la vue nous coupe le souffle (ou alors c’était le sprint final ?)

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Nous redescendons. Gillou se décide pour un « raccourcis ». On le regarde partir, un peu moqueurs il faut bien l’avouer, et on entame la descente. Les Inov8 sont toujours à la hauteur. Je laisse descendre, en prenant tout de même garde à ne pas surestimer l’accroche de ces chaussures. Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous revoilà en bas !

Au total 17km, et une seule envie : en découdre le lendemain !

Entr’acte

Ayant un peu de retard dans la publication de mes articles, je vais être un peu plus concis. De toute façon c’est assez simple : le weekend était excellent, les paysages magnifiques. Les parcours admirablement choisis par notre guide alliaient à la fois passages techniques et zones roulantes où nous pouvions avancer à un rythme généralement soutenu, le groupe ayant globalement un bon niveau.

Doublé dans la journée

La 2è journée était consacrée à grimper au sommet de la montagne voisine, le Morbié, au-delà de la Galoppaz. Pas une fois… Mais 2 ! L’ascension était globalement assez longue et exigeante : ici, la part belle aux cuissots et mollets d’acier ! Nous avons donc gravi environ 2000m pour arriver au sommet. Montée technique, difficile sur la fin à partir du col de Cochette, avec quelques grelons pour nous accueillir : nous n’étions globalement pas fâchés d’arriver. Apres la montée, petite descente jusqu’au chalet d’alpage, où l’on apprend le poser du pied pour épargner les genoux. Apres le déjeuner, c’est à nouveau une immense descente jusqu’à Aillon le Vieux. On a de tout : du névé (en belle glissade maitrisée… ou pas !), du pierrier technique, du terrain gras… Bref de quoi s’amuser ! Lorsqu’on arrive à Aillon, nous sommes globalement au début de la fatigue.

Et comme pour les insatiables que noys sommes ce n’est jamais assez, on refait le plein de nos camelbaks et autres, et c’est reparti ! À peine le temps de croiser une personne pour lui demander confirmation pour remonter au sommet, de lui confirmer que nous sommes conscients de l’heure (16h environ), et nous sommes repartis ! J’ai un souvenir très douloureux de cette remontée. On peut parler d’hypo, peut-être que j’aurais pu boire un peu plus… Je pense que juste j’étais rincé ! Je n’irai finalement pas jusqu’au sommet et m’arrête au chalet où nous avions picniqué. Je rejoindrai le col de Cochette directement, avant de redescendre à Aillon le Jeune avec les autres. La descente est hyper jouissive et je m’autorise quand même à finir plein gaz, faisant travailler à fond les chevilles, mais sans bobo.

Un peu de ski à Margériaz

Le 3è jour était dédié à une belle balade nous amenant à quelques points de vue très beaux également, une grande balade en foret. Certains passages étaient rendus un peu périlleux par des éboulements passés (mais bien stabilisés toutefois). Après une progression assez longue, nous finissons par rejoindre le site du picnic, en contrebas des pistes de ski de Margériaz, et après une montée très éprouvante, vraiment en force brute. J’aurai vraiment passé tout le weekend à regretter mes bâtons laissés à Paris !

Nous montons ensuite (et le ventre un peu lourd) à Margeriaz par la ligne de crête. C’est une très belle balade vraiment ludique, entre single track, grande prairie, ou chemin au bord de l’arrête. J’avoue que j’ai parfois pris le sentie parallèle pour m’éloigner de falaises parfois vertigineuses.

Puis c’est la redescente, par les pistes. Je choisis, pour prolonger un peu la balade, de descendre avec le groupe des filles, dont l’allure est moins soutenue, mais dont la bonne humeur rend le trajet agréable. 2 événements ont marqué cette descente : d’abord nous avons eu la joie d’être accompagnés au début par un troupeau de chèvres, qui a dû nous prendre pour leurs bergers. Seul hic : les berges en question venaient de remonter le troupeau dans l’alpage… Mais ce n’est finalement pas nous qui avons le plus dérangé le troupeau : un hélicoptère de la sécurité civile faisait des passages assez près de la montagne, effrayant les bêtes, malgré, la colère (visible d’en haut j’en suis sûr) des bergers.

Nous poursuivons notre descente, tout en single track par des sentiers balisés. Nous finissons par trouver un groupe d’enfants dont l’un est allongé par terre. Nous apprendrons par les encadrants que la blessure est bénigne, mais qu’il ne peut pas rentrer tout seul. Or voilà pourquoi l’hélicoptère tournait : nous sommes dimanche, et il n’y a pas d’autre recours que les grands moyens.

Nous nous attardons peu. Je caracole devant, marquant des pauses fréquentes pour attende le reste du groupe. Je m’amuse à sauter de pierre en pierre, bref, j’en profite avant de revenir le lendemain à Paris.

Au final un excellent weekend, environ 90km parcourus pour un bon 6000m de dénivelé.
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