nov 262011
 

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J’ai en cette fin d’année 2 objectfs. J’ai déjà parlé du premier, la Saintélyon, qui sera mon 2è ultra, autrement dit le 1er avec un objectif de temps. Le second est en relation avec mon orientaton minimaliste : il s’agit de la Corrida de Noël, que je prévois de courir pieds nus. Je vous invite à plonger avec moi dans les origines de ce projet déraisonnable…

 

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué

Eh oui, les 10km, aujourd’hui, j’en fais mon affaire, je suis capable de prédire à 30 » près le chrono que je vais faire. Attention, je ne prétends pas à des performance exceptionnelles : c’est juste qu’à force de courir, de faire des courses, je me connais suffisamment pour cet exercice. Et cela n’empêche pas de travailler pour essayer de passer d’ici fin juin 2012 en-dessous de la barre des 40′ ! Mais alors pourquoi vouloir courir ce 10km, juste après la Saintélyon (donc sans espoir de faire fumer le chronomètre), et qui plus est, pieds nus ?
Il faut se replonger dans ma démarche. Je l’ai déjà écrit, je me définis comme un coureur minimaliste, mais pas nécessairement barefoot. Cela étant, après une 1ère tentative avortée en minimaliste il y a 1 an et demi (qui s’est soldée par une fracture d’un métatarsien), et surtout après avoir compulsé un grand nombre de ressources, il m’a semblé que l’objectif minimaliste était atteignable mais que la voie que j’avais choisie n’était probablement pas la meilleure.
Rappelons que pour tout sportif, il est très important de savoir s’écouter pour éviter les blessures. Il en va de même pour la transition minimaliste. Or pour écouter, encore faut-il entendre : comment serait-ce possible avec des boules quiès ? Bon, je reconnais que l’analogie est un peu tirée par les cheveux, mais c’est pourtant bien ce qui ressort de ma 1ère expérience.

Un travail de simplification

Le passage par une approche barefoot consiste en fait à franchir toute les étapes de la transition minimaliste, en se reposant sur un principe assez simple. Le pied est composé de tissus « durs » (les os), qui sont enveloppés eux-mêmes dans des tissus « mous » (les muscles, les chairs et la peau). Intuitivement, on peut donc imaginer que sur une sollicitation importante, les 1er tissus à souffrir vont donc être les tissus mous : ce sont les plus fragiles, et en plus ils sont à l’extérieur. L’idée est donc de se servir de l’enveloppe comme d’un fusible pour éviter d’abimer la structure. Par ailleurs ces tissus se réparent très vite, bien plus que les os. Ceci fonctionne notamment très bien au début : la 1ère sortie minimaliste aura duré même pas 800m, avec une petite ampoule, signe qu’il est nécessaire de s’arrêter. Aujourd’hui, ma peau et mes « coussinets » sont considérablement plus résistants, et j’ai appris à écouter également d’autres signaux qui me renseignent sur ma forme et ma capacité à encaisser ou non une sortie barefoot.
Un autre avantage de courir les pieds complètement nus est qu’ils permettent de détecter un certain nombre de défauts. Lorsqu’on court en chaussures, sans s’en rendre compte, on effectue un certain nombre de mouvements parasites qui viennent gêner la course. Je pense que beaucoup de ces mouvements, quelle qu’en soit l’origine ou la localisation (bras, tronc,…), laissent une empreinte sur la foulée. Notamment lorque le pied est au contact du sol, ces mouvements se traduisent par des forttements (en torsion, latéraux, longitudinaux). Or lorsque l’on est pieds nus, si le pied frotte contre le sol, d’une part on le sent tout de suite, et d’autre part cela génère assez rapidement une gêne qui poussent à s’auto-corriger.
De fait, je pense que la courir pieds nus aide à épurer la foulée, à la rendre plus simple. Et c’est une fois ce travail effectué et durablement acquis dans les mouvements que l’objectif sera atteint. Je crois d’ailleurs qu’on ne peut prétendre que le minimalisme ou le barefooting en tant que tel permette une amélioration significative des performances. En revanche il me semble que ce travail de correction, de proprioception et de renforcement qui sont des passages obligés pour le minimalisme apportent des gains dont même un coureur chaussé avec amorti pourra bénéficier.
Ensuite… Pourquoi la corrida de Noël ? Tout simplement parce qu’elle intervient 6 mois après le début de ma « conversion », et que je pense que le jalon est tout à fait tenable. Vous savez, ces fameux objectifs SMART ?
Dans un prochain billet, je vous détaillerai les étapes de ma préparation. Cette semaine, c’est promis : après j’aurai 2 CR de course à publier !

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